Bulletin Broadbent | octobre 2024
Bienvenue à l'édition du mois d'octobre du Bulletin Broadbent! Hier, nous avons observé la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, tout en réfléchissant à l'importance du rôle des dirigeants autochtones dans le mouvement social-démocrate. L'Institut s'engage à assurer la reconnaissance et le respect des droits et des titres des peuples autochtones et à soutenir l'autogouvernance, comme le souligne le 6e principe de Broadbent pour la social-démocratie canadienne:
Mettre pleinement en œuvre les droits et les titres des peuples autochtones et soutenir leur objectif d'autogouvernance.
Les sociaux-démocrates canadiens se sont fièrement associés aux dirigeants autochtones pour insister sur l'inclusion de l'article 35 dans la loi constitutionnelle canadienne, afin de reconnaître et d'affirmer les droits inhérents et complets des Premières nations, des Inuits et des Métis dans ce pays, y compris les droits ancestraux, les droits issus de traités, les droits garantis par la Charte et les droits humains. Alors que le Canada et certaines provinces s'apprêtent à inscrire dans la loi la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, la décennie actuelle est l'occasion de résoudre le problème du sous-financement des services essentiels et de tenir enfin les promesses réitérées qui n'ont pourtant pas été tenues.
Nous encourageons également chacun à comprendre et à mettre en œuvre les 94 appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation, à concrétiser la réconciliation économique et à s'engager dans les luttes des peuples autochtones du monde entier.
L'Institut dans l'actualité
Au début du mois, la directrice générale Jen Hassum a commenté la fin de l'accord parlementaire de soutien et de confiance conclu avec les Libéraux dans le National Observer. « Bien que je sache que les initiés d'Ottawa, les observateurs politiques et certains électeurs puissent être sceptiques, permettez-moi d'expliquer pourquoi ce n'est pas le moment de nous lancer dans une campagne électorale sous le couvert d'une coalition centriste - et pourquoi le NPD est maintenant mieux placé pour contrer les conservateurs », a écrit Jen Hassum. Lisez l'intégralité de son article d’opinion dans le National Observer du Canada. Vous pouvez également visionner la courte vidéo explicative de Hassum dans les médias sociaux, où elle expose son point de vue sur les faits récents à la Chambre des communes.
Luke Lebrun, rédacteur de PressProgress, a également fait l'objet de deux articles dans le Toronto Star le mois dernier pour ses reportages sur l'extrême droite. Dans son article du 8 septembre intitulé « Mon métier est de couvrir l'extrême droite. C'est pourquoi je n'ai pas été surpris de trouver des Canadiens impliqués dans un présumé système de propagande russe », Luke Lebrun résume ses reportages PressProgress sur les acteurs étrangers et leurs liens avec les influenceurs en ligne d'extrême droite. Dans son article du 23 septembre intitulé « L'effrayante vérité derrière cette vidéo virale de Jagmeet Singh », M. Lebrun attire l’attention sur le moment où le chef du NPD, Jagmeet Singh, a tenu tête à des agitateurs d'extrême droite, qui ont immédiatement cédé lorsqu'ils ont été confrontés, et les liens avérés inquiétants que ces épisodes de harcèlement entretiennent avec des mouvements d'extrême droite à plus grande échelle.
Dans le cadre de l'émission The Front Burner de Radio-Canada, Rumneek Johal, rédacteur associé de PressProgress et journaliste de la Colombie-Britannique, s'exprime sur les contenus haineux qui circulent en ligne et qui visent les immigrés sud-asiatiques au Canada. Alors que le harcèlement, le ciblage et les attaques se multiplient, Johal et la communauté tirent la sonnette d'alarme face à cette tendance croissante aux propos haineux en ligne qui ont tôt fait de se traduire par des actes violents dans le monde réel. Écoutez l'épisode complet sur toutes les principales plateformes de balado.
Renouvellement de l'équipe Broadbent
Ce mois-ci, nous avons eu le plaisir d'accueillir deux nouveaux membres au sein de l'équipe de l'Institut Broadbent!
Eleanor Chiha se joint à nous à titre d'adjointe aux événements et aux programmes de l'Institut Broadbent. Eleanor a organisé des programmes et des événements pour divers organismes à but non lucratif à Montréal, où elle a également obtenu son baccalauréat en études culturelles à l'Université McGill. C’est en étant très attachée au principe d'accessibilité et forte d’une riche expérience en communications qu’elle assumera ce nouveau rôle, où elle sera appelée à participer à la conception, l’organisation et la mise en oeuvre du Sommet sur le progrès, du Programme des leaders d’avenir et à d'autres partenariats en matière de formation et de tenue d'événements.
Ce mois-ci, nous avons également accueilli Charles Liu en tant que premier stagiaire en production pour la revue Perspectives, en partenariat avec la Faculté des arts de l'Université métropolitaine de Toronto et la Chaire Jarislowsky pour la démocratie. Charles est étudiant en troisième année d'anglais et de philosophie à l'Université métropolitaine de Toronto. Il participe à la production, à l'édition et à la distribution du contenu du journal Perspectives tout au long du semestre d'automne.
Enfin, l'Institut Broadbent a également fait ses adieux ce mois-ci à Emily Leedham, reporter chevronnée pour les questions du travail à PressProgress. Après quatre années d’un travail acharné auprès de PressProgress, Emily quitte l'organisation pour vivre de nouvelles expériences passionnantes, tout en poursuivant ses recherches et ses écrits sur les droits des travailleurs et la justice.
« Emily est sans conteste la meilleure journaliste spécialisée dans le travail au pays », a déclaré Romy Garrido, éditrice de PressProgress. « Elle a sans conteste laissé sa marque chez PressProgress. « Nous avons eu beaucoup de chance de l'avoir dans notre équipe et nous ne doutons pas qu'à l'avenir, elle continuera à exiger des comptes aux exploiteurs et à faire entendre la voix des travailleurs canadiens.
Quoi de neuf dans la revue Perspectives?
Après une pause estivale, le balado de la Revue Perspectives est revenu ce mois-ci avec trois nouveaux épisodes. Le premier est un long entretien sur le programme canadien des travailleurs étrangers temporaires en compagnie de Pablo Godoy, directeur régional des provinces de l'Ouest et des secteurs émergents pour l'Union des travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce (TUAC Canada). Comment le système d'immigration du Canada a-t-il conduit à l'exploitation pendant si longtemps, et quels changements politiques sont nécessaires pour donner plus de pouvoir à la classe ouvrière? Écoutez l'épisode au complet ici.
Nous avons ensuite rencontré Brendan Haley, associé politique de l’Institut Broadbent, qui explique que la tarification du carbone est devenue le principal outil de lutte contre le changement climatique en raison d'un compromis avec les approches conservatrices fondées sur le marché. Selon lui, cette soi-disant solution miracle ne devrait pas détourner les progressistes de solutions plus équitables au changement climatique, en encourageant l’élaboration de politiques telles qu’une stratégie industrielle et des investissements publics, plutôt que de s'appuyer sur les mécanismes du marché. Écoutez l'épisode au complet ici.
L'écrivain indépendant Nick Pearce a également publié un compte rendu de l'ouvrage de Brett Christopher intitulé The Price is Wrong: Why Capitalism Won’t Save the Planet, montrant pourquoi les actions climatiques fondées sur le marché ont généralement abouti à une forte résistance à la décarbonisation et à d’autres mesures liées au climat « Greenlash ». Vous pouvez lire cette critique, intitulée « Le profit, et non le prix, est la raison pour laquelle nous continuons à brûler des combustibles fossiles » ici.
Tout récemment, nous avons accueilli Chris Hurl et Leah B Werner, auteurs de The Consulting Trap: How Professional Service Firms Hook Governments and Undermine Democracy (Fernwood Press). Les deux auteurs expliquent comment les sociétés de conseil continuent d'escroquer le public canadien en offrant des services médiocres et en discréditant la fonction publique. Écoutez cet entretien ici.
Vous pouvez également lire notre récente critique de The Consulting Trap écrite par Jack McClelland pour la revue Perspectives ici.
L’économie politique progressiste
En septembre, nous avons également partagé deux nouveaux épisodes d’Économie politique progressiste - la dernière série de vidéos de l'Institut Broadbent qui met en lumière des idées économiques et politiques progressistes en faveur d'une société juste et équitable.
Jim Stanford, du Centre pour le travail d’avenir, s'est d'abord joint à nous pour discuter des lacunes des politiques fédérales canadiennes visant à atténuer la crise engendrée par le coût de la vie. Jim souligne comment le mouvement syndical continue de soutenir la classe ouvrière en permettant aux Canadiens ordinaires de réaliser des gains matériels dans un contexte d'aggravation de la crise de l'accessibilité financière. Regardez l'épisode complet ici.
Le dernier épisode présente l'économiste Armine Yalnizyan, boursière de la Fondation Atkinson et lauréate du prix Ellen Meiksins Wood 2023 de l'Institut Broadbent. Considérant la pandémie de Covid-19 comme un tournant économique, elle affirme qu'il nous appartient de saisir l'occasion et d'affronter cette nouvelle ère avec des solutions politiques progressistes.
Comme toujours, vous pouvez retrouver tous les derniers épisodes de « Progressive Political Economy » sur perspectivesjournal.ca.
Voilà qui clôt le Bulletin Broadbent pour le mois d'août. Merci d’avoir suivi notre travail en faveur d’un monde juste et équitable, et demeurez à l’affût des mises à jour et annonces de l’Institut Broadbent. Pensez à soutenir l’Institut Broadbent, à partager ce bulletin avec vos amis et votre famille, et à vous abonner si vous ne l’avez déjà fait.
En toute solidarité,
Jack McClelland
Adjoint aux communications numériques
Institut Broadbent
Bulletin Broadbent | septembre 2024
Bonne fête du travail, et bienvenue à l'édition du mois de septembre du Bulletin Broadbent! Nous sommes là pour faire le point sur les faits nouveaux et activités intéressant l'Institut Broadbent, PressProgress ainsi que toute la mouvance progressiste au Canada.
En cette longue fin de semaine de la fête du travail, apprenez-en davantage sur les récentes victoires syndicales d’un bout à l’autre du pays! Prenez connaissance du dernier numéro du bulletin Shift Work de PressProgress. Rédigé par la journaliste principale Emily Leedham, le dernier numéro de Shift Work couvre une victoire majeure pour les travailleurs et travailleuses migrant.es au Canada et fait le point sur les récentes grèves menées d'un océan à l'autre. Abonnez-vous à Shift Work dès aujourd'hui!
L’économie politique progressiste
Ce mois-ci, nous avons partagé un nouvel épisode de l'Économie politique progressiste avec Angella MacEwen, associée politique de l'Institut Broadbent. L'économiste principale du SCFP discute des idées fausses qui sous-tendent la soi-disant crise de la « productivité » au Canada, démontrant que l'investissement dans le secteur public est nécessaire pour augmenter la productivité et engendrer une croissance économique pour tous.
Prenez connaissance de tous les épisodes précédents ici.
N'oubliez pas de vous abonner à notre canal YouTube et de nous suivre sur X, Instagram et TikTok afin de ne pas rater nos mises à jour!
Bâtir la solidarité panaméricaine
Au début du mois dernier, notre directrice générale Jen Hassum s'est rendue à Bogota, en Colombie, en tant que membre de la délégation canadienne au Congrès panaméricain inaugural, organisé par le gouvernement colombien et le président Gustavo Petro.
Réunissant des représentant.es élu.es de gouvernements progressistes d'Amérique du Nord, du Sud, centrale et des Caraïbes, le Congrès panaméricain 2024 a traité de l'importance de la coopération hémisphérique pour faire face à la crise climatique tout en renforçant la démocratie et la paix dans la région. « Délaissant l'ancien modèle selon lequel les États-Unis tentent de dominer l'Amérique latine, a déclaré le délégué américain Greg Casar (D-Texas), « nous devrions travailler avec l'Amérique latine pour survivre au changement climatique et répondre à des besoins économiques communs. »
L'Institut Broadbent ratifie un nouveau contrat syndical
Nous sommes fiers et ravis de vous annoncer qu'au début de l'été 2024, l'Institut Broadbent a ratifié un nouveau contrat syndical prévoyant des avantages significatifs pour ses employé.es. Il s'agit notamment d'augmentations salariales annuelles, d'une augmentation des vacances et des droits aux heures supplémentaires, d'une amélioration des congés de deuil, ainsi que des congés religieux et des jours fériés payés, et d'une amélioration des prestations en matière de santé mentale et de thérapie.
Le nouvel accord vise 15 membres et demeurera en vigueur jusqu'au 1er juillet 2027.
« Nous sommes fiers de représenter nos membres à l'Institut Broadbent », a déclaré Wayne Hanley, président du TUAC 1006A, « car ils accomplissent un travail remarquable pour promouvoir et faire respecter les principes progressistes et sociaux-démocrates ».
Luke LeBrun, rédacteur de PressProgress, a évoqué en termes très clairs le soutien assuré par le syndicat tout au long du processus de négociation. « Nous sommes reconnaissants aux représentants de l'UFCW 1006A pour le temps et l'énergie qu'ils ont consacrés pour bien saisir les idées et préoccupations de nos membres », a-t-il déclaré. « Leur sagesse et leur expérience de la négociation nous ont aidés à obtenir le meilleur accord possible ».
M. LeBrun a également souligné que les négociateurs avaient obtenu des garanties quant à l'indépendance éditoriale de tous les journalistes et rédacteurs.trices de PressProgress. « Ce contrat montre que l'Institut Broadbent prend au sérieux la production d'un journalisme professionnel et de grande rigueur », a-t-il déclaré, « et il témoigne d'un profond respect pour notre petite équipe de journalistes ».
Voilà qui clôt le Bulletin Broadbent pour le mois d'août. Merci d’avoir suivi notre travail en faveur d’un monde juste et équitable, et demeurez à l’affût des mises à jour et annonces de l’Institut Broadbent. Pensez à soutenir l’Institut Broadbent, à partager ce bulletin avec vos amis et votre famille, et à vous abonner si vous ne l’avez déjà fait.
En toute solidarité,
Jack McClelland
Adjoint aux communications numériques
Institut Broadbent
Bulletin Broadbent | août 2024
Bienvenue à l'édition du mois d'août du Bulletin Broadbent! Ce fut un début d’été bien rempli pour les progressistes canadiens. Voici donc une brève mise à jour sur tous les faits nouveaux et récentes activités faisant intervenir l'Institut Broadbent, PressProgress et autres tribunes.
Après avoir présidé un débat sur la liberté, l'inégalité et le capitalisme lors de la Conférence sur la gouvernance progressiste 2024 à Berlin, notre directrice générale Jen Hassum a participé au congrès annuel du Fonds de défense nationale des TUAC en juillet. Vous trouverez des informations pertinentes sur le congrès ici, y compris la discussion informelle de Jen avec l'ancienne première ministre de l'Alberta, Rachel Notley.
L’économie politique progressiste
Nous avons partagé deux nouveaux épisodes de l’économie politique progressiste en juillet, mettant de l’avant des solutions pertinentes et réalistes à l'inflation, à la crise de l'abordabilité et à l'essor de l'intelligence artificielle. Angella MacEwen, associée politique de l’Institut Broadbent, discute des profits réalisés par les entreprises comme toile de fond à la crise de l'abordabilité au Canada et elle met de l’avant des solutions comme le plafonnement des prix et l'impôt sur les bénéfices excessifs pour alléger le fardeau et faciliter la vie des Canadiens ordinaires. Kaylie Tiessen, d'Unifor, s'appuie sur ces idées pour montrer comment les syndicats et les travailleurs réagissent à l’augmentation de l'inflation et à l'aggravation de la crise de l'accessibilité financière en renforçant les conventions collectives. Vous pouvez consulter tous les épisodes précédents ici.
N'oubliez pas de vous abonner à notre canal YouTube et de nous suivre sur X, Instagram et TikTok pour obtenir les dernières mises à jour!
Quoi de neuf dans la revue Perspectives
L'Institut Broadbent continue de publier des analyses de fine pointe et des critiques percutantes dans Perspectives: Une revue canadienne d'économie politique et de démocratie sociale. Danyaal Raza, associé de l'Institut Broadbent, est coauteur d'un article analytique intitulé « Le capital-investissement et les soins de santé: les Canadiens ont-ils de bonnes raisons de s'inquiéter ? ». Faisant équipe avec Karen S. Palmer, Danyaal Raza encourage les Canadiens à s'interroger « sur les raisons qui poussent les sociétés d'investissement privées à acquérir certaines parties de notre système de santé ». Lisez l'article dans son intégralité ici.
En juillet, nous avons également publié deux critiques de livres mettant en valeur de nouveaux textes résolument progressistes. L'article de Manish Oza, professeur de droit à l’Université Western, intitulé « A Coherent Alternative for a Just and Equal Society ? » analyse le potentiel social-démocrate de la philosophie politique de John Rawls, telle qu'elle est décrite dans le nouveau livre de Daniel Chandler, Free and Equal. Nous avons ensuite publié « Late-stage Scavengers », une critique du Vulture Capitalism, dernier livre de la commentatrice socialiste britannique Grace Blakeley, rédigée par notre adjoint aux communications numériques Jack McClelland.
Nous sollicitons actuellement des projets d’articles pour la revue Perspectives n° 2, qui sera publiée à l'automne 2024. Cet appel concerne des propositions de 200 mots maximum pour des travaux de recherche et d'analyse de longue haleine (1 500 à 5 000 mots) sur l'économie politique, la théorie, des enjeux politiques et des comptes rendus historiques. Nous recherchons des travaux reposant sur des idées et des enquêtes résolument de gauche aptes à susciter des débats publics et à intéresser divers forums politiques, et dont l’orientation soit conforme aux principes Broadbent pour la social-démocratie canadienne. Les articles peuvent être accompagnés de représentations graphiques de données et peuvent également être suivis d'un balado ou d'un contenu vidéo publié en ligne.
Pour en savoir plus sur la soumission d'articles à Perspectives, consultez le site perspectivesjournal.ca/contribute et envoyez vos propositions directement à [email protected]
Pour l’instant, nous n’avons la capacité que d’accepter les articles rédigés en anglais.
La date limite pour la soumission de propositions est fixée au vendredi 30 août.
Nous recrutons un.e coordinateur.rice de développement!
L'Institut Broadbent est à la recherche d'un.e professionnel.le chevronné.e de la collecte de fonds pour se joindre à son équipe et l'aider à entretenir des relations cordiales avec les donateurs, à coordonner les campagnes de donateurs individuels et à assurer le succès général de la collecte de fonds.
Les candidats intéressés sont invités à soumettre une lettre de motivation et un curriculum vitae à [email protected] avant le 19 août 2024 à 17 heures (heure de l'Est). Pour en savoir plus sur ce poste, consultez le site institutbroadbent.ca/postes_vacants.
Voilà qui clôt le Bulletin Broadbent pour le mois d'août. Merci d’avoir suivi notre travail en faveur d’un monde juste et équitable, et demeurez à l’affût des mises à jour et annonces de l’Institut Broadbent. Pensez à soutenir l’Institut Broadbent, à partager ce bulletin avec vos amis et votre famille, et à vous abonner si vous ne l’avez déjà fait.
En toute solidarité,
Jack McClelland
Adjoint aux communications numériques
Institut Broadbent
Bulletin Broadbent | juillet 2024
Bienvenue à l'édition de juillet du Bulletin Broadbent! En ce début d'été fort prometteur, voici les faits marquants d'un printemps bien rempli à l'Institut Broadbent.
Au cas où vous l’auriez ratée, nous avons tenu la conférence Ellen Meiksins Wood 2024 le 30 mai à l'Université métropolitaine de Toronto (TMU). Elle a été donnée par l'économiste Isabella M. Weber dont les travaux sur les chocs économiques et les profits excessifs à l’origine de la crise de l'abordabilité ont été évoqués dans des articles des quotidiens Toronto Star et The Globe and Mail. ainsi que sur le balado « Lately » du Globe and Mail.
Au début du mois de juin, Luke LeBrun, de PressProgress, a été chargé par les cousins sociaux-démocrates de l'Institut en Allemagne, la Fondation Friedrich-Ebert, de couvrir les élections parlementaires européennes de 2024. Vous pouvez prendre connaissance de son nouvel article d’opinion dans le Hill Times où il observe comment les électeurs mécontents qui avaient, dans la foulée de la « percée verte », contribué à faire gagner les partis verts européens au cours des dernières années, ont plus récemment apporté leur soutien aux partis d'extrême droite.
Notre directrice générale Jen Hassum s’est également rendue à Berlin à la fin du mois dernier pour présider un débat au Sommet sur la gouvernance progressiste, organisé par Das Progressive Zentrum. Son panel sur l'avenir de l'économie : Un débat sur la liberté, l'inégalité et le capitalisme s'est interrogé sur « l'insécurité matérielle » à laquelle sont confrontées la classes laborieuses, dans le sillage des élections européennes, et sur les stratégies que les mouvements progressistes doivent mettre en oeuvre pour se réapproprier les enjeux de l'accessibilité financière et du bien-être qui sont pour l’heure exploités pernicieusement par l'extrême droite. Vous pouvez écouter l'intégralité de la discussion qu'elle a présidée et où l’on peut entendre la journaliste britannique Grace Blakeley et l'économiste allemande Philippa Sigl-Glöckner ici.
Nouveau projet : L’économie politique progressiste
En juin, nous avons lancé le nouveau projet de média numérique de l'Institut Broadbent: l’économie politique progressiste. Cette série de courts métrages numériques met en lumière les principaux économistes progressistes du Canada et présente des politiques alternatives au répertoire économique classique. Dans notre premier épisode, D.T. Cochrane, du Congrès du travail du Canada, dissipe les mythes entourant la soi-disant crise de « la productivité » au Canada.
Comme nous diffuserons d'autres vidéos dans les prochaines semaines, n'oubliez pas de vous abonner à notre canal YouTube et de nous suivre sur X, Instagram et TikTok pour obtenir les dernières mises à jour!
Nos associés à l’oeuvre
Les associés de l'Institut Broadbent ont poursuivi leurs travaux avec brio au cours du mois dernier, plaidant - avec aplomb et conviction - en faveur de l’adoption des principes Broadbent dans les politiques publiques dans les médias, dans le monde universitaire ainsi qu’à la faveur de campagnes.
En début de semaine, Angella MacEwen – associée Broadbent et économiste principale au SCFP national – a pris la plume dans les pages du Globe and Mail pour mettre en avant la théorie d'Isabella Weber sur le contrôle des prix comme solution au jumelage des crises de l'inflation et de l'abordabilité. Mme Weber, qui a donné la conférence Ellen Meiksins Wood de 2024, a prouvé que les bénéfices excessifs des entreprises sont un facteur clé de l'inflation récente. « Elle a également découvert que lorsque cette dynamique se produit dans des secteurs essentiels, souligne M. MacEwen, elle crée un effet d'entraînement dans l'ensemble de l'économie. » Cliquez ici pour lire la contribution spéciale.
Un nouvel article publié dans Options politiques et cosigné par Brendan Haley, associé de l'Institut, met au jour les lacunes du programme de subventions pour les maisons plus vertes d'Ottawa présenté dans le budget fédéral de 2024. En collaboration avec Abigail Jackson de l'Institut de recherche en politiques publiques, M. Haley affirme que « le financement promis n'est pas à la hauteur des besoins » des ménages à faible revenu pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Ethel Tungohan, associée de l'Institut Broadbent et auteure de Care Activism, a récemment signé des critiques de livres en compagnie d’Alana Lee Glaser dans la revue Migration international. Cliquez ici pour lire la critique de Glaser sur Care Activism ainsi que la critique de Tungohan de Solidarity & Care: Domestic Worker Activism in New York City. Vous pouvez également écouter ici notre entretien avec le professeur Tungohan à la suite de la publication de Care Activism l'automne dernier sur le balado de Perspectives, et lire un extrait du livre de Tungohan ici.
Quoi de neuf dans la revue Perspectives
Quant à Perspectives, voici un résumé des récentes publications de notre revue d'économie politique et de démocratie sociale.
À la suite de la Conférence 2024 Ellen Meiksins Wood avec Isabella Weber en mai, nous avons diffusé l'enregistrement intégral de la conférence de Mme Weber dans un épisode du balado Perspectives. Vous pouvez écouter cet épisode ici, ou lire ici le texte intégral de la conférence d'Isabella Weber, qui explique de façon détaillée en quoi consiste l'inflation des vendeurs.
Ayant à cœur de mieux faire connaître et perpétuer le projet d'Ed Broadbent de rendre la société plus juste, nous avons également partagé le mois dernier la vision d'Ed Broadbent - l'intégralité des observations préliminaires de Frances Abele lors du Sommet sur le progrès 2024. Poursuivant la réflexion sur l’ensemble de l'œuvre d'Ed Broadbent, les remarques du professeur Abele offrent un point de vue concis et enrichissant sur ce que constituait la « société juste » pour Ed Broadbent. Elle a évoqué la confiance d'Ed dans les générations montantes au Canada, soulignant qu'il était particulièrement « inspiré par l'idéalisme et le dynamisme énergisant » des milléniaux et des jeunes Canadiens.
Nous avons également publié Wellness and the Working-Class: The Artifice of Benefits under Capitalism, par James J. Brittain, professeur à l'université Acadia. Réfléchissant au déclin du pouvoir des travailleurs et travailleuses au cours des dernières années, Brittain critique les « comptes de dépenses de bien-être » qui ont été inclus dans les régimes d'avantages sociaux des travailleurs comme un moyen pour le capitalisme tardif de s’accrocher à la marchandisation de la santé parmi les classes laborieuses. Il montre comment les employeurs ont capitalisé sur la rhétorique du bien-être pour réduire les avantages sociaux des employés, laissant les travailleurs dans une situation encore plus difficile.
Cette semaine, nous avons publié une critique du livre de Free and Equal: What Would a Fair Society Look Like? de Daniel Chandler, par Manish Oza, professeur à l'Université Western. M. Oza déconstruit la vision sociale de M. Chandler, qui s'inspire de façon prédominante des idées du philosophe libéral John Rawls. Analysant leur version d'une société juste et équitable, Manish Oza espère que, malgré certaines failles et lacunes, les propositions politiques concrètes de Free and Equal pourraient aider les sociaux-démocrates à envisager un programme alternatif cohérent pour bâtir une société juste.
Retrouvez tous ces articles et bien d'autres encore sur le site perspectivesjournal.ca
Voilà qui clôt le Bulletin Broadbent pour le mois de juillet. Merci d’avoir suivi notre travail en faveur d’un monde juste et équitable, et demeurez à l’affût des mises à jour et annonces de l’Institut Broadbent. Pensez à soutenir l’Institut Broadbent, à partager ce bulletin avec vos amis et votre famille, et à vous abonner si vous ne l’avez déjà fait.
En toute solidarité,
Jack McClelland
Adjoint aux communications numériques
Institut Broadbent
Lancement du fonds Ed Broadbent pour la démocratie
OTTAWA -- Charles Taylor, célèbre philosophe politique canadien et ami de longue date de Broadbent, a dit que « Ed a toujours défendu la décence et la conviction que le Canada pouvait offrir une vie meilleure à tous, fondée sur le respect mutuel. » Dans son dernier discours au Parlement, Ed a souligné que nous devions nous concentrer sur ce qui nous rassemble au-delà des divisions partisanes: « Sur 75 % des questions, nous sommes du même côté… Nous avons tendance à penser que les 25 % de questions qui nous divisent sont les seules qui comptent. »
Le Fonds Ed Broadbent pour la démocratie est une initiative non partisane dédiée à la promotion des valeurs et des pratiques démocratiques. Le Fonds est dirigé et soutenu par les ami.e.s et les collègues d'Ed Broadbent, représentant de l'ensemble du spectre politique. Son premier projet consistera à soutenir le programme des leaders d’avenir de l'Institut Broadbent.
"En dotant un groupe diversifié de leaders d’avenir de tout le Canada de compétences et d'opportunités de mentorat, nous assurons la longévité et la santé des institutions démocratiques de notre pays", a déclaré Jen Hassum, directrice générale de l'Institut Broadbent.
Bill Knight, qui a été député avec Ed et qui a été un fervent défenseur de l'Institut depuis sa création, a déclaré: « Ed était de plus en plus préoccupé par la nécessité de donner à la prochaine génération les moyens de défendre la démocratie et de lutter contre l'affaiblissement des libertés. Il nous a appris que la démocratie est vivante mais qu'elle a besoin d'un renouvellement constant. »
Manon Massé, députée de Québec solidaire pour Sainte-Marie-Saint-Jacques et ancienne co-porte-parole du parti, se souvient « Son écoute et l’effort qu’il a mis pour comprendre notre point de vue ont valu à Ed Broadbent le respect des Québécois et Québécoises, malgré son français laborieux (mais enthousiaste!) et nos différences sur la question nationale. Fier de ses origines de classe ouvrière, j’ai toujours apprécié qu’il soit resté fidèle à ses idées et ses luttes politiques. »
Ed Broadbent a été élu en 1968 et est devenu chef du NPD fédéral en 1975. En 1988, il a lancé le Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, un pionnier du soutien du Canada aux démocraties dans le monde. En 2011, il a créé l'Institut Broadbent, qui est aujourd'hui le think tank progressiste le plus grand et le plus influent du Canada, et un leader dans les domaines de la formation, des médias et de la défense des droits.
Veuillez consulter la page web du Fonds Ed Broadbent Pour La Démocratie qui sera lancée cette semaine.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter
Déclaration sur l'annonce par le Premier ministre de funérailles nationales pour l'honorable Ed Broadbent
L'Institut Broadbent et la famille Broadbent se réjouissent de l'annonce par le Premier ministre Justin Trudeau de la tenue de funérailles nationales pour Ed Broadbent, décédé le 11 janvier 2024. Cet honneur est un témoignage profond des contributions durables d'Ed Broadbent et de son dévouement inébranlable au bien-être des Canadiens ordinaires.
Ed Broadbent était un universitaire et un député respecté, le chef du Nouveau Parti démocratique du Canada, le premier président du Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, et il a été honoré en tant que Compagnon de l'Ordre du Canada. Cet hommage public reconnaît sa défense inébranlable de l'égalité et de la recherche d'une bonne société, ainsi que le rôle essentiel qu'il a joué dans l'inscription des droits et libertés de tous les peuples dans les lois et la constitution de notre pays.
« Le Canada se porte mieux grâce au service dévoué d’Ed Broadbent. Défenseur de l’égalité et de la justice, son engagement à aider les autres n’a jamais faibli. Ces funérailles d’État nous offriront l’occasion de rendre hommage à son incroyable héritage, qui restera sans aucun doute une source d’inspiration pour des générations de Canadiens. » – Le très hon. Justin Trudeau, premier ministre du Canada
Comme le précise le communiqué du cabinet du Premier ministre, les funérailles nationales auront lieu à Ottawa le dimanche 28 janvier 2024. Elles offriront à tou.te.s les Canadiens l'occasion de pleurer, de célébrer et de réfléchir à l'héritage d'Ed, champion des droits humains et de la démocratie économique. De plus amples informations seront communiquées dès qu'elles seront disponibles.
Déclaration concernant le décès d'Ed Broadbent
C'est avec le cœur lourd que l'Institut Broadbent annonce le décès de notre fondateur, Ed Broadbent.
Notre pays a perdu un fervent défenseur des Canadiens ordinaires, un intellectuel qui croyait fermement à la construction d'une bonne société.
Ed a consacré des décennies de sa vie à lutter pour la justice et l'égalité au Canada et dans le monde. En tant que député, chef du Nouveau Parti Démocratique, président de Droits et Démocratie et au-delà, il a défendu sans relâche les intérêts de tous, en particulier de ceux et celles qui sont en marge de la société.
Fervent défenseur de l'égalité des droits, Ed a joué un rôle essentiel dans l'inscription des droits et libertés de tous les peuples dans les lois et la constitution de notre pays. Il était un intellectuel rare, capable de faire le lien entre les défis auxquels sont confrontés les citoyens ordinaires et les mouvements et institutions qui luttent pour la démocratie économique.
L'Institut Broadbent célèbre la vie d'Ed et son immense contribution à notre pays. Nous pleurons la perte d'un grand Canadien.
« Ed a combiné une passion de toute une vie pour la justice et l'égalité avec une passion pour la vie elle-même et toutes les joies et le bonheur qu'elle a à offrir. Il était un parlementaire et un leader politique extraordinaire. C'était un intellectuel profondément réfléchi. Enfin, il était d'une merveilleuse compagnie et un ami des plus agréables. Tous ceux qui l'ont connu le regretteront, le célébreront et, espérons-le, feront ce qu'il aurait souhaité le plus de nous. C'est-à-dire poursuivre son travail. »
— Brian Topp, le président du conseil d’administration de l’Institut Broadbent
« L'héritage d'Ed Broadbent est incommensurable et il a laissé une marque durable sur le Canada. Il s'est engagé à fond en faveur de la démocratie, de l'égalité et d'une société plus inclusive, s'efforçant toujours d'améliorer la vie des Canadiens ordinaires par son travail. Son style de leadership visionnaire et son courage inébranlable ont inspiré des générations. L'absence d'Ed laisse un vide dans nos cœurs. À l'Institut Broadbent, nous restons fermement déterminés à faire progresser sa mission et à bâtir la bonne société qu'il envisageait. »
— Jen Hassum, directrice exécutive de l’Institut Broadbent
Dans le postface de Seeking Social Democracy, Ed nous laisse une vision durable et ses espoirs sur ce qu'il faut faire pour construire la bonne société d'aujourd'hui et de demain:
« Pour être humaines, les sociétés doivent être démocratiques - et pour être démocratiques, chaque personne doit avoir les droits économiques et sociaux nécessaires à son épanouissement. En soi, les libertés politiques et civiles sont insuffisantes pour atteindre cet objectif. Je croyais en 1968, et je crois encore aujourd'hui, que la démocratie politique ne suffit pas. Au XXIe siècle, la reconstruction de la démocratie sociale doit être notre tâche. Seule la démocratie sociale offre la base sur laquelle la vie des gens partout dans le monde peut être rendue digne, juste et passionnante. »
Pour les questions de médias, veuillez contacter [email protected]
Cliquez ici pour partager vos souvenirs d'Ed Broadbent
Les salaires des employés d’épicerie sont grugés par l’inflation dans un contexte de profits records
Une nouvelle étude réalisée par l’Institut Broadbent arrive à la conclusion que les gains salariaux dans le secteur de l’épicerie ont été annulés par l’inflation – dans un contexte de profits records réalisés par les épiciers.
OTTAWA – Les gains salariaux des employés d’épicerie ont été complètement annulés par l’inflation, selon un nouveau rapport publié par l’Institut Broadbent.
Intitulée Profitabilité dans le secteur de l’épicerie : Inflation, salaires et financiarisation, cette étude, réalisée par l’analyste Alex Purdye, constate que les salaires réels dans le secteur de l’épicerie ont augmenté de façon importante de 2018 à 2020. Mais qu’au cours des années qui ont suivi, les augmentations du coût de la vie ont annulé ces gains, ramenant les salaires au niveau de 2018.
Or ce recul des salaires réels a eu lieu dans un contexte de profits records par les détaillants en alimentation. À la différence des précédents épisodes d’inflation, où l’on imputait les augmentations du prix des biens de consommation à l’augmentation des coûts de la main-d’œuvre – c’est-à-dire aux salaires – les salaires des employés d’épicerie ont en fait diminué après que le « salaire des héros », qu’étaient ces travailleurs essentiels en période de pandémie, eut été récupéré.
Au contraire, comme le révèle ce rapport, les augmentations de prix sont attribuables à un phénomène appelé « inflation imputable au vendeur », un phénomène où les chocs de coûts sont répercutés sur les consommateurs afin de préserver la marge bénéficiaire des entreprises.
« Dans ce contexte inflationnaire, les demandes salariales des travailleurs, bien que justes et justifiées, ont été le bouc émissaire de l’augmentation des prix », de préciser Clement Nocos, directeur de la politique et de l’engagement à l’Institut Broadbent. « Notre recherche montre que c’est le contraire qui se produit en réalité. Du moins dans le secteur de l’épicerie, les travailleurs ont vu leurs gains salariaux s’évaporer sous l’effet de prix excessifs alors que leurs patrons ont enregistré des profits records. Il est temps de cesser de jeter le blâme sur les travailleurs et de commencer plutôt à appuyer leurs luttes tout en s’attaquant aux profits excessifs et à l’insécurité alimentaire. »
Selon le modèle de l’inflation imputable au vendeur, les prix connaissent une flambée à la suite d’un choc de coûts initial – par exemple, une forte hausse du coût de l’énergie, ou des intrants industriels. Les entreprises répercutent ensuite ces hausses sur les consommateurs, diminuant ainsi le pouvoir d’achat de ces derniers. Les syndicats réagissent en faisant preuve de plus de fermeté dans les négociations – et en revanche pour préserver leur marge bénéficiaire récemment gonflée, les entreprises augmentent encore plus les prix, dans un mouvement inverse à la traditionnelle « spirale des salaires et des prix ».
Le rapport conclut que ce cadre s’applique au Canada : à la suite de pics initiaux des coûts de l’énergie et de la production alimentaire, les travailleurs ont vu leurs salaires réels diminuer, alors même que les entreprises voyaient leurs profits grimper en flèche. Le rapport constate également que la pression exercée par les investisseurs est un moteur clé de l’inflation imputable au vendeur : l’investissement à faible friction signifie que les entreprises font face à la concurrence pour dégager des marges bénéficiaires équivalentes à celles des entreprises des autres secteurs, ou voient autrement leurs investisseurs se retirer. Dans une course aux profits plutôt qu’une course pour les prix, ils normalisent ces marges bénéficiaires en réduisant les coûts, y compris les salaires réels des travailleurs – tout en investissant dans la productivité, c’est-à-dire en améliorant la technologie, ce qui entraîne des réductions des heures de travail ou même des mises à pied.
Le rapport met de l’avant trois recommandations clés pour s’attaquer à l’inflation imputable au vendeur :
- L’instauration d’une taxe sur les bénéfices exceptionnels, qui limiterait la capacité du secteur de normaliser des pics de prix temporaires et inciterait plutôt les détaillants en alimentation à réduire les prix ou à augmenter les salaires
- La mise en place de mécanismes de contrôle des prix comme mesure d’urgence temporaire de stabilisation lors d’une crise d’approvisionnement
- Le renforcement des syndicats afin de réduire la capacité des entreprises de maintenir leurs profits en réduisant les salaires
« En 2023, les partis politiques de la gauche comme de la droite se disputent les votes des travailleurs, et cherchent à être reconnu comme le parti qui obtiendra les meilleures conditions pour eux » de faire observer Clement Nocos. « Il est temps pour ces partis de mettre en œuvre ces recommandations raisonnables et sensées et de contribuer au rétablissement d’un coût de la vie plus viable pour les travailleurs et travailleuses d’un bout à l’autre du Canada. »
L’Institut Broadbent annonce la nomination de Jen Hassum comme directrice générale
Ed Broadbent et le conseil d’administration de l’Institut Broadbent sont heureux d’annoncer la nomination de Jen Hassum comme directrice générale.
En lire plusSondage : À la veille des élections, l’anxiété quant à l’abordabilité demeure élevée
TORONTO – Le coût de la vie, l’accès à des soins de santé et à des logements abordables sont les trois grands enjeux selon lesquels les Canadien.ne.s voteront, huit Canadien.ne.s sur dix s’inquiétant de l’augmentation du coût de la vie.
Un sondage réalisé par Abacus Research pour le compte de l’Institut Broadbent et de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada a montré qu’un Canadien.ne sur trois considère que la pandémie a fait en sorte qu’il est maintenant plus difficile de couvrir leurs dépenses quotidiennes avec leurs revenus, alors que 71 % de Canadien.ne.s estiment que l’écart entre leurs revenus et ceux de la tranche supérieure des 1 % s’est creusé au cours des deux dernières années.
À la question de savoir comment rendre la vie plus abordable, les Canadien.ne.s avancent les solutions suivantes : améliorer la couverture des soins dentaires, des soins à domicile et des médicaments d’ordonnance; assurer l’accès à des emplois stables rémunérés correctement; augmenter les recettes fiscales en imposant davantage les Canadien.ne.s les plus riches et les sociétés géantes pour pouvoir offrir des services publics dignes de ce nom.
« Les Canadien.ne.s continuent de faire des pieds et des mains pour joindre les deux bouts tout en étant bien conscients que quelques personnes et grandes sociétés au sommet de la pyramide des richesses continuent d’accaparer toujours plus de richesses », d’insister Katrina Miller, la directrice des programmes pour l’Institut Broadbent. « Dans l’esprit des Canadien.ne.s, il est clair que de meilleurs services publics, une couverture élargie des soins de santé et l’augmentation du taux d’imposition des plus riches contribueront à rendre la vie plus abordable pour tous. »
Autres conclusions clés
- 64 % des Canadien.ne.s ont constaté avec amertume que le coût des biens et services qu’ils utilisent et consomment quotidiennement a augmenté au cours des deux dernières années. Ces chiffres s’élèvent à 81 % parmi les Canadien.ne.s âgés de 60 ans et plus
- 73 % des Canadien.ne.s affirment que la pandémie a eu des conséquences financières qui font en sorte qu’il est aujourd’hui plus difficile pour eux d’épargner en vue de la retraite
- 76 % des Canadien.ne.s affirment que la pandémie a accru leur stress et leurs soucis d’argent
Lorsqu’on leur demande ce qui permettrait de rendre la vie plus abordable :
- 93 % des Canadien.ne.s soulignent qu’une meilleure couverture des soins de santé publics comme les soins dentaires, les médicaments d’ordonnance et les soins à domicile allègerait leur fardeau alors que 41 % affirment que de telles mesures les aideraient considérablement;
- 95 % des Canadien.ne.s affirment qu’assurer à chacun.e un emploi stable rémunéré décemment serait utile, alors que 41 % affirment que cela serait très utile;
- 93 % des Canadien.ne.s affirment qu’imposer davantage les Canadien.ne.s les mieux nantis ainsi que les sociétés géantes afin de pouvoir offrir de meilleurs services publics atténuerait leurs problèmes, alors que 39 % affirment que cela allègerait considérablement leur fardeau.
« À l’heure actuelle, comment mettre fin à la pandémie, et assurer l’abordabilité des biens et services nécessaires demeurent les deux grands enjeux qui intéressent les Canadien.ne.s, en particulier ceux qui sont âgés de moins de 40 ans. Le coût des logements, des services de garde et des biens et services augmente plus rapidement que les revenus des gens. « Cette détérioration du niveau de vie a engendré une demande pressante de solutions auprès des dirigeants politiques qui inviteront bientôt les gens à voter », affirme David Coletto, PDG d’Abacus Data. « Tout comme en 2019, réduire les dépenses et augmenter les revenus des personnes seront vraisemblablement les principaux enjeux de cette campagne électorale. »
RAPPORT : David Coletto, Abacus Data. L’anxiété quant à l’abordabilité continue d’augmenter alors que la plupart des Canadien.ne.s avouent s’inquiéter du coût de la vie.
RECHERCHE : Abacus Data pour le compte de l’Institut Broadbent et de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada. La question de l’abordabilité perdure après la pandémie.