Pour gérer le déficit et assurer la relance économique, les Canadien.ne.s se sont prononcés en faveur d’un taux d’imposition plus élevé des super-riches par opposition à des réductions de dépenses publiques

TORONTO – Les Canadien.ne.s craignent que le déficit à l’horizon soit jugulé par des réductions de dépenses publiques et des augmentations d’impôt visant les ménages à revenus faibles et moyens, une majorité estimant que ces mesures auraient des conséquences néfastes sur leur vie. Interrogés sur les mesures qu’ils souhaiteraient voir adopter, les Canadien.ne.s ont de manière écrasante opté pour une augmentation des impôts des grandes sociétés et les super-riches ainsi qu’une l’élimination des échappatoires fiscales.

Un sondage réalisé par Abacus Research pour le compte de l’Institut Broadbent et de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada auprès de 1 500 Canadien.ne.s montre que 70 % d’entre eux souhaitent  que le gouvernement fédéral bâtisse une économie et une société qui soient plus juste et équitable qu’elles ne l’étaient avant la pandémie.

 « Les Canadien.ne.s abordent les prochaines élections avec des vues très claires quant à l’avenir qu’ils souhaitent », de souligner Katrina Miller, directrice des programmes à l’Institut Broadbent, « un gouvernement fédéral qui investisse dans les programmes et services indispensables, financés par qui ceux qui disposent des ressources voulues. » 

 

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Une vaste majorité de Canadien.ne.s souhaitent que soit adopté un plan de reprise postpandémique qui ne réduise pas le financement des programmes et services essentiels, instaure un impôt sur la fortune, réduise les dépenses personnelles de santé assumées par les particuliers et garantisse une offre de logements abordables. Cet avis est largement partagé dans l’ensemble de la population, toutes allégeances politiques confondues.

« Les élections fédérales permettront aux Canadien.ne.s de choisir exactement le type de reprise postpandémique qu’ils souhaitent. Ils sont à la recherche de solutions qui réduisent les inégalités, garantissent l’intégrité des services publics et atténuent la crise de l’abordabilité », a déclaré le PDG d’Abacus Data, David Coletto. « Le soutien en faveur de réductions des dépenses publiques est très faible. En revanche, le soutien en faveur de mesures fiscales qui contraindraient les plus riches à financer la reprise est écrasant. »

RAPPORT : David Coletto, Abacus Data. Pour réduire le déficit, les canadiennes et les canadiens veulent une augmentation de l’impôt des riches et des grandes entreprises.

RECHERCHE : Abacus Data pour le compte de l’Institut Broadbent et de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada. Ce que les canadiennes et les canadiens pensent du déficit fédéral et de la reprise post-pandémie.