Plus de jeunes Canadiens que de Canadiens plus âgés appuient un programme progressiste

Des résultats publiés au Sommet sur le progrès 2015 posent la question de la façon dont le vote des jeunes pourrait changer le résultat de l'élection.

OTTAWA — Plus que les Canadiens plus âgés, les Canadiens plus jeunes appuient des augmentations d'impôt liées à de meilleurs services publics, accordent la priorité à la protection de l'environnement plutôt qu'à la croissance économique, appuient plus de dépenses en santé et en éducation, et veulent un gouvernement militant qui crée des emplois, selon une nouvelle étude.

Un programme progressif pourrait-il s'attirer le vote des jeunes Canadiens ? est un ouvrage du politicologue de l'Université de la Saskatchewan David McGrane publié par l'Institut Broadbent. Cette étude analyse les résultat du projet de comparaison des élections provinciales « Comparative Provincial Elections Project (CPEP) », un ensemble unique de données qui sonde un large éventail d'opinions émises en réponse à 19 questions sur les attitudes, avec des tailles d'échantillons robustes dans chaque province.

« Bien que nous ayons trouvé que les Canadiens sont généralement progressistes sur la plupart des enjeux, il y a une division générationnelle sur certaines questions clés, » dit McGrane, un des membres de l'équipe de politicologues ayant reçu du financement duConseil de recherches en sciences humaines pour mener des sondages d'attitude post-électorale au cours d'un cycle complet d'élections provinciales, de 2011 jusqu'à la fin de 2014.

C'est la première fois qu'un ensemble complet de données provenant de 8 121 Canadiens a été analysé en vue de comparer l’attitude politique de Canadiens plus âgés (de plus 35 ans) à celle de Canadiens plus jeunes (de 35 ans ou moins). L'étude a été publiée au congrès annuel de l'Institut Broadbent sur la politique, auquel McGrane participera samedi en tant que membre d'un panel sur les « enfants du millénaire » et l'engagement politique.

Au nombre des résultats clés de l'étude, notons :

  • Lorsqu'on leur a demandé si le gouvernement devrait laisser la création d'emplois entièrement au secteur privé, 77 % des Canadiens plus jeunes se sont dits en désaccord, par comparaison avec 66 % des Canadiens âgés de plus de 35 ans;
  • Quatre-vingt-deux pour cent (82 %) des Canadiens âgés de 35 ans ou moins ont dit que le gouvernement devrait veiller à ce que tout le monde ait un niveau de vie décent, par comparaison à 72 % des Canadiens plus âgés;
  • Soixante-douze pour cent (72 %) des Canadiens plus jeunes ont dit que le monde change constamment, et que nous devrions adapter notre comportement moral à ces changements; 57 % pour cent des Canadiens de plus de 35 ans se sont dits d'accord;
  • Cinquante-six pour cent (56 %) des Canadiens plus jeunes ont dit qu'il était plus important de protéger l'environnement que de créer des emplois, par comparaison avec 46 % de ceux de plus de 35 ans;
  • Parmi les jeunes, ceux qui ont une formation universitaire, habitent les grandes villes, ou sont Ontariens ou Britanno-Colombiens penchent plutôt à gauche. Les jeunes qui n'ont pas de formation universitaire, vivent dans de petites villes ou des régions rurales, ou sont Manitobains, penchent plutôt à droite;
  • Il est à remarquer qu'il n'y a pas essentiellement de différence d'opinion entre les Canadiens plus jeunes et les Canadiens plus âgés sur la question de l'augmentation de l'impôt sur les sociétés, six sur 10 se disant d'accord. Les Canadiens plus jeunes appuient, plus que les Canadiens plus âgés, les augmentations d'impôt liées à de meilleurs services publics.

« Tandis que nous nous préparons à une élection fédérale, cette riche base de données offre d'importants aperçus de la culture politique des jeunes. Un des résultats les plus intrigants de cette étude est que les jeunes de tous les milieux ont des priorités politiques relativement semblables, le plus souvent progressistes. Les partis politiques seraient bien avisés d'étudier de près ce qui galvanise les jeunes, » dit McGrane.

D'ajouter Rick Smith, Directeur général de l'Institut Broadbent : « Ces résultats sont de bonnes nouvelles pour ceux d'entre nous qui défendons un programme progressiste.  Plus de jeunes électeurs que d'électeurs plus âgés appuient des éléments d'un programme progressiste, et ce, plus souvent. En outre plus de Canadiens – jeunes et vieux – ont des vues largement  progressistes. »

Un resumé du rapport est disponible en ligne à https://www.broadbentinstitute.ca/fr/issue/un-programme-progressif-pourr.... Le rapport complet est disponible en anglais en ligne à https://www.broadbentinstitute.ca/en/issue/could-progressive-platform-ca....

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Pour obtenir de plus amples informations ou une entrevue avec l'auteur du rapport ou le directeur exécutif de l'Institut, veuillez contacter

Sarah Schmidt, directrice des communications, au 613-857-2814 ou à sschmidt[a commercial]broadbentinstitute[point]ca

Une note sur la méthodologie

Abacus Data a amassé les données du CPEP au nom de l'équipe de recherche dans les semaines qui ont immédiatement suivi l'élection provinciale de chaque province. L'enquête a été menée en deux étapes. Les répondants ont été choisis au hasard à partir d'un panel hybride Internet et téléphonique recruté au hasard et supportant des intervalles de confiance et des tests d'erreur. Dans les provinces plus petites où le panel s'est vu dans l'incapacité de compléter les entrevues requises, une méthodologie de réponse interactive par le web a été utilisée pour compléter le nombre requis d'entrevues.

La marge d'erreur du sondage au hasard mené par téléphone auprès de 8 000 Canadiens serait de moins de 1 %, 19 fois sur 20. La marge d'erreur de sondages au hasard de taille semblable menés par téléphone dans chacune des provinces que le CPEP étudie est de plus ou moins 3 %, 19 fois sur 20.  Les données du CPEP ont été ajustées selon les données du recensement pour que l'échantillon corresponde à la population du Canada en matière d'âge, de sexe, de niveau d'instruction atteint et de région.