La social-démocratie a révolutionné le monde politique du 20e siècle en établissant un État-providence basé sur les droits sociaux et économiques. C’est ainsi qu’on a pu établir des programmes qui ont permis à des millions d’Européens et de Nord-Américains à sortir de la pauvreté. Le mouvement souhaitait une réglementation des marchés : l’État financerait ainsi des programmes au service de la population. Les sociaux-démocrates ont lutté pour que l’État investisse dans le bien commun et pour que les citoyens aient non seulement des droits politiques et civils, mais aussi des droits sociaux et économiques.
Au Canada, les programmes sociaux sont au cœur de notre identité collective. Le régime d’assurance-maladie, le Régime de pensions du Canada, et l’éducation accessible sont les fruits de la démocratie sociale.
Au cours des années 1980 et 1990, tant au Canada qu’à l’étranger, on se met à attaquer le projet social-démocrate. Les programmes sont réduits ou même annulés au profit d’une idéologie prônant le libre marché. Aujourd’hui, des gouvernements partout dans le monde imposent des budgets austères et compromettent les bases de l’état social-démocrate. On témoigne donc une augmentation alarmante d’inégalités et de déchéance environnementale, ainsi qu’une montée dangereuse de la droite radicale.
Est-ce que la social-démocratie a fait son temps? Peut-elle être renouvelée afin de s’attaquer à de nouveaux défis ?